Un peu d'histoire
Le Canada doit être considéré comme le berceau du hockey. Le premier match s’y déroula, en 1855, mettant aux prises des soldats d’une garnison britannique, à Kingston. La Fédération internationale, l’IIHF (International Ice Hockey Federation) a été fondée en 1908 et en Amérique du Nord, la NHL (National Hockey League), en 1917. Dès 1920, le hockey sur glace était admis aux J.O d’été, à Anvers, en attendant Chamonix et les premiers Jeux d’Hiver, en 1924.
C’est dans le fracas des crosses et une ambiance survoltée que se déroulent les grands matchs de hockey sur glace, sport dont le phénomène de popularité n’a cessé de croître à la fin du XXème siècle et qui peut être considéré comme une sorte de transposition sur la glace du football.
Avec le hockey, tout se déroule à un rythme sidérant et une vitesse affolante (près de 60 km/h) avec les raids incessants vers les buts, sans parler du full-contact permanent, toujours à la limite de l’agressivité, entre joueurs casqués (obligatoire depuis 1980), rembourrés, extrêmement déterminés, qui se ruent vers la cage… autant que sur l’adversaire. Les charges, en effet, sont admises depuis 1951.
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Six contre six ! Un terrain de jeu de 60 mètres de long sur 30 mètres de large, ceinturé de balustrades et de parois en plexiglas. Trois tiers-temps de vingt minutes. Trois arbitres sur la glace et en chemise à rayures noires et blanches dont un arbitre en chef qui peut infliger des pénalités de deux, cinq ou dix minutes de prison, voire l'expulsion. Un palet en caoutchouc vulganisé de 7,62 cm de diamètre, 2,54 cm d'épaisseur, pesant 160 grammes. Des crosses en bois, fibre de verre ou carbone pour projeter le palet (appelé aussi puck ou rondelle) vers le but ou adresser des passes aux partenaires. Un équipement protecteur destiné à résister aux chocs avec notamment casque, coquille, épaulières, coudières, jambières, gants et patins en plastique ou cuir renforcés au bout... Et le match peut commencer !
Chaque équipe comprend vingt joueurs: deux gardiens, trois lignes de deux défenseurs, quatre lignes de trois attaquants. Les remplacements de lignes sont fréquents et s'effectuent de manière homogène selon les schémas tactiques des entraîneurs, généralement entre 45 et 90 secondes.
Le hockey sur glace est aussi le seul sport où les joueurs peuvent se déplacer derrière les buts, zone où souvent la bataille fait rage pour la conquête du palet tandis que veille le gardien devant sa cage de 1,83 mètre de large.
Le gardien de but est toujours la mascotte de son équipe mais aussi l'homme de base, voire l'homme providentiel. Ainsi, du temps de la splendeur de l'équipe soviétique, Vladislav Tretiak, du CSKA de Moscou, triple champion olympique, s'est-il affirmé comme le plus grand gardien de tous les temps.
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Cela donne un spectacle haletant et fascinant que la télévision – sans parler de l’éclairage olympique – a su magistralement mettre en scène, surtout depuis que les grandes compétitions de la NHL en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) ont été diffusées régulièrement en Europe.
La tradition sur le Vieux Continent est forte aussi depuis longtemps dans les pays nordiques qui ont toujours brillé (Suède, Finlande surtout), la Suisse, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et bien entendu l’URSS.
Celle-ci s’est affirmée comme une puissance mondiale à partir de 1956, étant même très dominatrice aux jeux Olympiques, de 1964 jusqu’à la mémorable surprise des Jeux de Lake Placid, en 1980: victoire et médaille d’or pour les Etats-Unis. Les Soviétiques, puis la CEI, avant l’éclatement de l’empire rouge, ont ainsi remporté huit titres olympiques sur douze entre 1956 et l’An 2000.
La Tchécoslovaquie, autre protagoniste en Europe, a aussi régulièrement brillé aux championnats du monde et aux J.O., la République Tchèque (séparée de la Slovaquie) remportant même le titre olympique, à Nagano, en 1998.
Chaque goal est littéralement "harnaché" avec un équipement qui ne pèse pas loin de 20 kilos. Il porte un casque à grille, pour des raisons de sécurité, un plastron, d'énormes jambières larges, un bouclier d'une main pour parer les tirs violents et un gant renforcé pour saisir ou repousser le palet. Il a aussi une crosse plus large que celle des joueurs de champ.
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Souvent le sort du match repose sur son efficacité. Ainsi, lors de la victoire surprise (4-3) des Américains, aux Jeux de Lake Placid (1980), les statistiques - dont on est très friand en hockey - avaient permis d'établir que James Craig, sur les sept matches du tournoi olympique, avait arrêté ou repoussé 163 tirs sur 178, soit un pourcentage de réussite de 91,6% ! Il fut considéré, aux Etats-Unis, à l'époque, comme un véritable héros national.
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Le Canada, lors de plusieurs J.O. précédant ceux de Nagano, n'avait jamais pu présenter sa dream-team car chaque fois se déroulait, en même temps, la Stanley Cup et de toute façon, les stars professionnelles n'étaient pas admises aux J.O. avant que la règle soit assouplie.
L'ampleur du phénomène hockey en Amérique du Nord tient dans ces chiffres impressionnants: cinq millions de pratiquants aux Etats-Unis et Canada réunis.
A la fin du XXème siècle s'est développé le hockey sur glace féminin. Le premier titre olympique a été décerné à Nagano, en 1998, aux Etats-Unis. A noter qu'il s'agissait de vrai hockey et non de la ringuette, cette discipline très approchante et nettement moins "virile" qui a vu le jour au Canada pour les femmes et se pratique avec un bâton et un anneau en caoutchouc.
Règlement
Les règles internationales du hockey sur glace sont édictées par la Fédération internationale (IIHF). C’est également le règlement qui s’applique dans les championnats nationaux de la plupart des pays, en dehors de l’Amérique du Nord.
En effet, aux États-Unis et au Canada (et bien que ces pays soient membres de l’IIHF), les ligues peuvent édicter leurs propres règles. Ainsi la Ligue Nationale de Hockey (NHL), ligue la plus importante, possède un règlement qui diffère quelque peu de celui de l’IIHF (notamment au sujet des combats, totalement interdits dans le règlement international).
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Le règlement est appliqué par les arbitres et par les autres officiels. Les arbitres sont au nombre de deux ou trois (voire quatre pour la NHL et certains matchs importants comme les finales de championnats et de coupes nationaux et internationaux) suivant les catégories et veillent au bon déroulement du match, et entre autres, au signalement des pénalités. Deux arbitres de ligne (juges de ligne) indiquent notamment les hors-jeu et dégagements interdits.
La surface de jeu
La surface de jeu
La patinoire est divisée en 3 zones, délimitées par 2 lignes bleues: la zone d’attaque, la zone neutre (au milieu) et la zone de défense.
La zone de défense est comprise entre la balustrade derrière le but défendu par l’équipe et la première ligne bleue. Cette zone comprend également une ligne rouge fine, appelée ligne de but, sur laquelle est placé le but à défendre.
La zone neutre, quant à elle, est la partie de la patinoire comprise entre les deux lignes bleues. Au milieu de la zone, une ligne rouge aussi épaisse que les lignes bleues symbolise le milieu de la glace et est appelée la ligne rouge centrale. Enfin, la zone d’attaque va de la deuxième ligne bleue à la bande derrière le but défendu par l’équipe adverse. Elle comprend également l’autre ligne de but de la patinoire, sur laquelle est positionné le but adverse.
Le jeu
Le jeu
Lors d’un match, il y a 2 à 4 arbitres sur la glace. Ils portent un haut à rayures noires et blanches et un pantalon noir.
Les deux équipes sont composées de 5 joueurs de champs et d’un gardien de but sur la glace. Les équipes peuvent compter un maximum 22 joueurs, dont 2 gardiens sur une feuille de match. Chacune d’elles ont un capitaine et deux assistants.
Chaque joueur doit, entre autres, être équipé d’un casque (avec visière ou protection intégrale en fonction de la catégorie), de coudières, de jambières, de patins, de gants et du maillot officiel de l’équipe pour laquelle il joue.
Un match de hockey sur glace se déroule en 3 périodes de 15 à 20 minutes, selon les catégories d’âge, avec une pause de 15 minutes entre chacune d’entre elles.
L’équipe qui marque le plus de buts au cours de la rencontre est déclarée vainqueur. Certains matches peuvent être complétés d’une prolongation, en cas de match nul entre les deux équipes. Si celle-ci ne suffit pas à les départager, commence alors une séance de tirs au but.
Quelques règles
Quelques règles
Les contacts :
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Le hockey sur glace est un sport de contact mais ces derniers sont très réglementés (voire interdits dans certaines catégories) pour assurer la sécurité des joueurs.
Pour gêner l’adversaire, les hockeyeurs ont le droit de rentrer en contact avec lui pour le déstabiliser et récupérer le palet. Les actions trop dangereuses ou contraires aux règles sont sanctionnées par des pénalités.
En cas de geste interdit, un joueur peut être exclu de la glace pendant plusieurs minutes, laissant son équipe en infériorité numérique le temps de son exclusion
Hors-jeu et dégagement interdit :
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Un joueur qui attaque n’a pas le droit de précéder le palet dans la zone d’attaque. C’est ce qu’on appelle le hors-jeu.
Autre règle très importante, celle du dégagement interdit. On appelle un dégagement interdit quand le palet tiré depuis la demie défensive franchit la ligne de but adverse alors que les deux équipes sont à force égale ou que l’équipe qui attaque est en supériorité numérique.
Pour plus d’informations sur le règlement du hockey sur glace,
L'équipement
L’équipement permet aux joueurs et joueuses d’évoluer sur la glace et d’être protégés contre les éventuels chocs que peut occasionner la pratique du hockey sur glace.

Gants
Coudières
Jambières
Culotte

Casque
Patins
Crosse
Plastron
Mitaine
Bouclier
Bottes
L'arbitrage
Qu'est ce qu'un arbitre?
C'est un officiel de jeu, en charge du bon respect des règles par les joueurs et les officiels qui les entourent. Il existe deux rôles, celui de Head et celui de Juge de ligne.

HEAD
Avant le match
Pendant le match
Après le match
L’arbitre principal veille au bon déroulement du match et doit s’assurer en amont que toutes les conditions de jeu sont remplies et que la sécurité des personnes prenant part au match est assurée. Il est en charge, aidé par les juges de lignes, de contrôler plusieurs documents administratifs en relation avec la feuille de match officielle. Il doit également contrôler les effectifs physiquement présents au premier et deuxièmes tiers temps.
L’arbitre principal est en charge des mises au jeu au centre de la glace au début de chaque période mais également à la suite d’un but. Pour les autres mises en jeu effectuées par les juges de lignes, il est en charge d’assurer la procédure des changements de joueurs des deux équipes (15 secondes).
Il est en charge d’arrêter le jeu selon les règles :
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lorsque le palet est injouable ou hors des limites ;
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lorsque le palet est joué de façon illégale avec une crosse haute ou un jeu à la main ;
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lorsqu’un but est marqué ;
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lorsqu’une infraction aux règles de jeu est commise entraînant une ou des pénalités ;
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L’arbitre principal doit vérifier à la fin de la rencontre l’ensemble des éléments portés sur la feuille de match et la transmettre sous 48 heures aux services compétents de la FFHG.
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Qui peut devenir arbitre?

JUGE DE LIGNE
Au nombre de deux, ils assistent l’arbitre dans l’application du règlement et ont la responsabilité des infractions concernant les lignes (hors-jeu et dégagement interdit), de même que tous les engagements, excepté après un but et à chaque début de période.
Ils ont également la charge d’arrêter le jeu en cas de changement incorrect du gardien de but, de palet injouable s’il est hors de la surface de jeu, d’une sortie prématurée d’un joueur du banc des pénalités, pour un but déplacé, une passe à la main, une crosse haute…
Quelle que soit la situation, les juges de lignes ne peuvent en aucun cas appeler les pénalités, ni même rapporter les fautes pouvant entraîner les pénalités mineures (2 min., 2+2 min., …).
En revanche, selon les cas, les juges de lignes peuvent rapporter à l’arbitre sans qu’il ne le demande les fautes pouvant être sanctionné par une pénalité majeure (5 min., Méconduite pour le match ou pénalité de match).
Le rôle des juges de lignes ne se limite donc pas seulement aux hors-jeu et aux dégagements interdits, mais ils sont également présents pour assister l’arbitre dans ses décisions. La communication entre arbitres et d’autant plus primordiale qu’elle se met en place grâce à un travail d’équipe.
Il suffit d'être une fille ou un garçon âgé d'au moins treize ans, d'être en bonne condition physique, d'avoir du temps libre, de savoir patiner, et d'aimer prendre des décisions.
Comment devenir arbitre?
Il faut être licencié dans un club.
Il faut ensuite se rapprocher du responsable Arbitres du club afin de suivre le stage Niveau Club.
Après avoir validé leur niveau Club, les stagiaires devront participer aux stages Niveau Régional qui sont au nombre de 2 par Zone.
Les 2 niveaux (Club et Régional) comportent une série de tests sur glace et des questionnaires sur les règles de jeu.
Quand le stagiaire obtient définitivement son Niveau Régional, celui-ci peut être invité à participer au stage pré-National, qui comporte lui aussi des tests sur glace et des questionnaires sur les règles.